CORONAVIRUS - Les autorités de santé semblent avoir changé de doctrine quant au port du masque en France, finalement recommandé pour tous et pas uniquement pour les malades et les soignants. Au point que certaines communes s'apprêtent à les rendre obligatoires. De nombreux pays l'ont déjà fait.
[Article écrit pour LCI et publié le 7 avril 2020]
Allons nous tous désormais sortir masqués ? L'Académie de médecine recommande dans un communiqué le port obligatoire du masque pendant et après le confinement pour lutter contre le coronavirus et la doctrine des autorités en la matière semble elle aussi avoir évolué (voir la vidéo ci dessous). Dans de nombreux autres pays, les consignes ont évolué ces derniers jours quant au port du masque. Et certains l'ont même rendu obligatoire. Un cap que la France ne semble pas encore prête à franchir. Du moins au niveau national. En effet, plusieurs communes ont d'ores et déjà annoncé leur intention d'obliger le port de ces masques.
Maintien du confinement et port du masque en Lombardie
Masque obligatoire et deux mètres de distance en Slovaquie
La République tchèque compte sur l'entraide entre ses habitants

Exemple dans la ville tchèque de Tachov, trois habitants se proposent de confectionner des masques
En Autriche, la distribution assurée par les supermarchés et pharmacies
Depuis le lundi 6 avril, les chaînes de supermarchés et les pharmacies doivent donner gratuitement à chaque client un masque bouche-nez avant d'entrer, sauf si les clients apportent déjà le leur. Seul inconnu en Autriche : le coût. Le gouvernement n'a pas précisé s'il prendra en charge l'achat des masques par les magasins et les officines.
Taïwan, le port du masque nécessaire pour se déplacer
Mais le pays ne diminue pas sa vigilance. Le ministre des Transports et des Communications Lin Chia-lung a annoncé, qu'à partir du 1er avril, tous les passagers des trains et des bus interurbains doivent s'équiper des masques, tandis que les contrôles de température sont mis en œuvre dans les gares, aéroports et ports du pays. Les personnes avec plus de 38° C de température ne peuvent se déplacer.
Distribution très organisée en Corée du Sud

Les gardes du palais de Deoksugung à Séoul équipés de masques au mois de janvier 2020, comme le reste de la population coréenne
Lourde peine en Ouzbékistan pour les sorties sans masques
Dès le dimanche 29 mars, l'Ouzbékistan a ordonné à toutes les entreprises de la capitale Tachkent de passer au télétravail et a rendu les masques de protection obligatoires dans toutes les grandes villes afin de prévenir la propagation du Covid-19.
Les autorités ne plaisantent pas avec ces nouvelles règles sanitaires. Une personne qui enfreint la quarantaine peut être condamnée à une peine pouvant aller jusqu'à 10 ans de prison et les personnes apparaissant en public sans masque encourent des amendes pouvant atteindre 1,1 million de Sum (environ 105 euros), soit le double du salaire minimum. De quoi dissuader les contrevenants.
[Article écrit pour LCI et publié le 7 avril 2020]